La chapelle de Marie-la-Misérable (Woluwe-Saint-Lambert)
Accueil » Attractions » La chapelle de Marie-la-Misérable (Woluwe-Saint-Lambert)
D’autres lieux…
Lenneke Mare ou Marie la Misérable
Non loin des bureaux de la Silicon Valley bruxelloise — du moins c’est l’appellation un tantinet présomptueuse que lui donnèrent certains politiques et entrepreneurs immobiliers dans les années quatre-vingt —, une petite chapelle défie le temps et la modernité depuis des siècles. Un prodige dû à la belle Marie1 ?
1 Même – quoi de plus normal – s’il fallut, en 2015, enlever la croix du sommet de l’édifice qui risquait de tomber.
C’est dans un document datant de 1363 qu’est renseigné l’édifice de style gothique brabançon datant du XIVe siècle et dédié à Marie la Misérable. Ce document provient d’une personnalité de premier ordre, puisqu’il s’agit du pape Urbain V, et la chapelle appelée Marie-la-Misérable a été construite à l’emplacement où la jeune fille a vécu son martyre. En dehors des offices, il fait particulièrement sombre dans ce petit édifice. Néanmoins, cela permet quand même d’admirer l’arcade qui sépare le chœur de la nef retombant sur des chapiteaux, dont l’un est orné de feuilles de chou, comme on en voit à la cathédrale de Bruxelles (en Bourgogne, il s’agit de feuilles de vigne !), une balustrade et la chaire de vérité, le tout formant un ensemble baroque du XVIIe siècle. La pièce majeure de la chapelle est cependant un triptyque datant de 1609, qui évoque en six parties la vie de Lenneke Mare, dite Marie la Misérable. Aujourd’hui, la chapelle est gérée par les Assomptionnistes et elle est classée, comme le petit ermitage voisin, depuis 1972. Mais quelle est donc la légende qui est évoquée sur ce triptyque ?