La belle Fille de Meuse tant aimée de Victor Hugo
À défaut d’être reprise dans la liste des sept merveilles de Belgique, sauf au travers de l’œuvre de l’artisan Renier de Huy, la cité de Huy propose quatre de ses « Merveilles » :
- li Bassinia : la fontaine de la Grand-Place et sa cuve de 1406 ;
- li Chestia : le château féodal, fleuron de l’architecture militaire, remplacé par un fort en 1818 ;
- li Pontia : le pont sur la Meuse qui serait la réplique fidèle de celui de 1294 ;
- li Rondia : la splendide rosace gothique de la collégiale Notre-Dame.
Victor Hugo apprécia beaucoup le site de Huy (« Fille de Meuse »), deuxième plus grande ville de la principauté de Liège au Xe siècle, dont la réputation traversa les frontières grâce au travail d’orfèvrerie qui s’y pratiquait par des artisans hors du commun comme Renier de Huy (fonts baptismaux de Saint-Barthélemy), Godefroy de Huy (châsses à la collégiale locale), puis aux drapiers, vignobles, mais également au maçon Colin Maillard devenu aveugle à l’issue d’un combat et qui donna son nom au célèbre jeu de l’aveugle, alors qu’une autre source en fait un preux chevalier ne maniant que le maillet (d’où « maillard ») qui eut les yeux crevés lors d’une rencontre, en 999, avec des Français, mais qui poursuivit ses luttes malgré son handicap.
Même s’il n’était pas originaire de Huy, mais de Dinant, autre cité mosane remarquable, Dominique Pire, prix Nobel de la paix en 1958, fut dominicain au couvent de la Sarte à Huy et son action sociale plane encore sur toute la ville (et bien au-delà !) grâce à l’action généreuse des « Îles de Paix » qui perpétue, de la sorte, le message de celui que l’on appelle « la voix des hommes sans voix ». Autre personnage célèbre à Huy : Pierre l’Ermite. Ici, faits historiques et légendes sont indissociables.