Vestiges du Prieuré de Groenendael

D’autres lieux…

Charles Quint y fixait des rendez-vous de chasse

À l’origine, ce fut un ermitage isolé dans la forêt établi par Jean de Busco (son nom apparut dès 1304) puis, en 1343, une communauté y fut fondée en un monastère de chanoines augustins, parmi lesquels Jan van Ruysbroeck (1293-1381), mystique devenu prieur. La réputation de Groenendael essaima dans maintes régions, ensuite le prieuré fut restauré, agrandi avec des bâtiments claustraux, entre autres. Les « grands » de l’époque, principalement des têtes couronnées, s’y rendirent régulièrement : Charles Quint y fixait des rendez-vous de chasse, l’infante Isabelle l’embellit, Philippe II d’Espagne vint au prieuré pour accomplir le rituel du lavement de pieds de douze pauvres, Marie de Hongrie, Ferdinand Ier d’Autriche… y partagèrent un banquet avec l’empereur.

Et puis, en 1784, Joseph II lança ses décrets contre les communautés religieuses qu’il déclara « inutiles » et le Prieuré de Groenendael passa à la trappe – sans jeu de mot -, le Rouge Cloître à Auderghem subissant un sort parallèle… Le coup de grâce fut donné à la Révolution française et de toute cette histoire, il resta, au fur et à mesure, et parfois à l’abandon, la maison du prieur (du moins, celle de 1783), le scriptorium de 1435 en sous-sol, la buanderie devenue maison du garde forestier, la nef centrale transformée en dépôt ou grange, près de laquelle j’ai découvert sous la verdure envahissante des morceaux de colonnes brisées, il reste également des jardins en terrasses, des pans de murs d’enceinte…

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