Province du Hainaut

Trésor, ruines et réhabilitation

Pour paraphraser Victor Hugo, qui a beaucoup visité la Belgique, je peux dire que les ruines font vivre l’Histoire et les légendes, et l’Histoire et les légendes le leur rendent bien ! C’est le cas à Oignies.

La ville de Gilles de Walcourt

Au XIIIe siècle, vivaient à Walcourt un seigneur aisé et ses quatre fils. À savoir, Gilles, Robert, Jean et Hugo. Les trois premiers cités devinrent prêtres et le quatrième devint un orfèvre de talent connu au-delà des frontières régionales. Hélas, un différend familial avec le seigneur de Walcourt fit que Gilles vendit tous ses biens et emmena avec lui sa mère et ses trois frères afin de trouver un endroit tranquille pour travailler et méditer. Cet endroit fut Oignies, non loin d’Aiseau-Presles. Ils s’installèrent auprès d’une très modeste chapelle dédiée à saint Nicolas, dans un site que l’on pouvait qualifier de désertique. C’est là qu’ils construisirent un monastère sous la haute protection des seigneurs d’Aiseau. Grâce à la générosité de ceux-ci, le monastère qui avait adopté la règle de saint Augustin sans jamais être dépendant d’aucune congrégation, eut comme premier prieur Gilles de Walcourt. Avec de nombreuses visites d’importants convives et des dons conséquents, il développa l’endroit en faisant aussi construire une église dédiée à saint Nicolas. Gilles de Walcourt gouverna avec grande sagesse ce prieuré durant plus de quarante années ! Un lieu devenu, au fil des siècles, un cadre riche en art, histoire et tradition, un véritable réservoir de connaissances.

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Pour paraphraser Victor Hugo, qui a beaucoup visité la Belgique, je peux dire que les ruines font vivre l’Histoire et les légendes, et l’Histoire et les légendes le leur rendent bien ! C’est le cas à Oignies.