Sur les traces de Django (Liberchies)

D’autres lieux…

Un des plus grands guitaristes au monde

L’enfant du pays est né en 1910, a même une salle dévolue à son nom au musée où l’on y aborde la thématique des gens du voyage et, bien sûr, l’œuvre du guitariste manouche mythique. Il s’agit de Django Reinhardt qui, hélas, est décédé à l’âge de 43 ans, était un véritable virtuose de la guitare et, surtout, un autodidacte éclairé. En 1934, il avait fondé avec Stéphane Grappelli le quintette à cordes du Hot Club de France, puis il dirigea d’autres orchestres. Parmi ses plus célèbres compositions, on retiendra « Nuages ».

Dans la campagne près du village, au bord d’une prairie, un mémorial est élevé à son nom. C’est l’endroit où Jean Reinhardt, devenu Django (ce qui signifie « Je réveille »), est né dans une roulotte, de père violoniste et pianiste et de mère femme au foyer…, famille nomade qui voyagea en France, en Italie, en Algérie (pour fuir la Première Guerre mondiale).

À l’heure actuelle, Django Reinhardt est encore cité comme l’un des plus fameux guitaristes de toute l’histoire du jazz.

Gravement brûlé (membres) lors d’un incendie de sa roulotte installée près de Paris, là où il vivait avec Bella, sa première épouse, il resta dix-huit mois à l’hôpital ayant perdu l’usage de deux doigts de la main gauche, celle-ci étant aussi paralysée.

Alors, à force de travail sur un banjo, il développa une technique toute personnelle (aujourd’hui imitée par des guitaristes qui entravent deux de leurs doigts pour la reproduire !) et joua aux côtés des Yves Montand, Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Duke Ellington…

Héros de tout un peuple

Django Reinhardt, aussi connu pour avoir développé le jazz manouche, fit jouer à la Libération dans la chapelle de l’Institut des jeunes aveugles de Paris, le « Requiem à mes frères tsiganes » en mémoire aux victimes du génocide tsigane. Ce fut la seule représentation, la partition étant à jamais égarée, paraît-il.

Danjo Reinhardt avait une forte personnalité, on le disait insouciant et avait des coups de folie et de génie. À ce propos, Louis Vola qui fut son contrebassiste, déclara que le génie n’avait pas à sa justifier : « Il est ! ».

Le 16 mai 1953, il décéda d’une hémorragie cérébrale et son épouse, dans la tradition tsigane, brûla tous ses effets afin de ne laisser aucune trace du défunt…

Ce qui n’empêche pas de multiples hommages : pièce de monnaie commémorative en Belgique, une place à son nom à Paris, un festival de jazz manouche à Lyon, une statue à Samois-sur-Seine où il est mort, un festival de musique Swing à Salbris, cité où il épousa Sophie Ziegler, un espace culturel, également à son nom, à Strasbourg, le Festival Django à Liberchies….

À Liberchies, un panneau situe exactement l’emplacement de la naissance de cette star mondiale trop tôt disparue :

« Sur les traces de Django : 1910. L’hiver est particulièrement rude, la neige abondante.

À Liberchies, comme chaque année, une dizaine de roulottes à élu domicile dans cette prairie, au lieu-dit ‘‘El Flach aux Corbias’’ (La mare aux corbeaux).

Les Reinhardt font partie du campement. Ils appartiennent au clan des premiers gitans qui ont sillonné les routes d’Europe occidentale ; passant par la Vallée du Rhin, la Suisse, les forêts de Souabe, l’Alsace et la Lorraine… »

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