La « Maison d’Érasme » (Anderlecht)

D’autres lieux…

Le Maître des humanistes

À l’ombre de la collégiale Saint-Guidon, un coquet petit musée, appelé la «Maison d’Érasme», accueille les visiteurs; l’humaniste y a séjourné entre 1517 et 1521. Le Maître des humanistes chrétiens («Je suis citoyen du monde, ma patrie est partout ou plutôt, je suis étranger pour tous») y rencontra maints érudits et y rédigea plus de vingt épitres. Des documents prestigieux y sont exposés : lettre de l’empereur Charles Quint assurant une rente à Érasme au titre de «conseiller», une missive de François Ier proposant à l’humaniste la direction du Collège de France, une lettre de la main d’Érasme lui-même, les premières éditions de L’Éloge de la Folie (1521)…

Au fil du temps et des saisons, l’activité culturelle, artistique, pédagogique… est intense à la «Maison d’Érasme», ce qui n’aurait pas déplu à l’humaniste!

Ainsi, le programme est particulièrement riche : expositions, concerts, cours de latin, événements divers, certains spécifiques aux enfants, théâtre pour adolescents, ateliers d’écriture et de reliure, conférences et visites (Les plantes médicinales pour enfants, «Le jardin se réveille», Christophe Plantin [1520-1589]…), visite du béguinage d’Anderlecht, le plus petit de Belgique…

Deux fabuleux jardins

À côté du musée, deux jardins exceptionnels sont proposés au visiteur, comme au passant, d’ailleurs. En voici leur présentation donnée sur place.

1. Le Jardin philosophique

En s’inspirant du texte Le banquet religieux écrit par l’humaniste après son séjour à Anderlecht (1521), une série de parterres cartographiques ont été aménagés, dans lesquels le visiteur admirera les plantes et les fleurs qu’Érasme a contemplées lors de ses nombreux voyages. Ce lieu abrite une série de «chambres philosophiques» créées par des artistes contemporains, qui constituent autant d’invitations à s’asseoir pour jouir du temps qui s’écoule ou discuter avec ses amis; car, comme nous le rappelait Érasme : «Là où sont les amis, là est la richesse.»

2. Le Jardin des maladies

À partir des ouvrages de botanique du XVIe siècle, nous avons collationné toutes les plantes qui étaient employées par les médecins d’Érasme pour le guérir de ses différents maux (peste, calculs au rein, dysenterie, maux de tête…). Érasme était un peu hypocondriaque…

Notre but n’était pas de diagnostiquer Érasme à l’aide de nos connaissances contemporaines, mais plutôt d’envisager ses souffrances comme il les percevait et, ce faisant, de composer un portrait botanique de l’humaniste.

Notre liste de plantes comporte près de 450 taxons et l’on peut voir dans le jardin en moyenne une centaine de simples.

L’implantation du jardin tient principalement compte du Kruydtboeck du médecin malinois Rembert Dodoens (1554).

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