Stavelot
Stavelot, son Laetare, sa légende de saint Remacle, ses musées et son « Mal-Aimé », ville martyre à la fin de la Seconde Guerre mondiale, est une très ancienne cité dont la fondation remonte à l’an 648, du temps d’un certain Remacle, moine français. On peut se demander pourquoi Remacle a été envoyé aussi loin de son pays d’origine, l’Aquitaine. « Afin de civiliser les populations ardennaises », lui déclara-t-on. Sa première tâche fut de bâtir une abbaye. Mais cela n’a pas été aisé ! Effectivement, le diable, qui ne voyait pas d’un bon œil cette construction, avait même l’intention de l’empêcher. Remacle déjoua son plan et le démon, en fuyant, laissa tomber l’énorme pierre qui devait servir à la démolition. On peut encore la voir non loin du bois de la Borzeux et on l’appelle le « Faix — fardeau — du Diable ». Mais le diable revint à la charge et il se déguisa en loup, étrangla l’âne du saint qui portait des matériaux ! Alors, pour le punir, Remacle lui ordonna de remplacer l’âne et c’est ainsi que l’on vit le loup porter des hottes de pierres jusqu’à la fin des travaux.
Vestiges de l’abbaye, Grand-Place majestueuse, maisons de pierre et de colombage (une quinzaine ont été détériorées, détruites ou brûlées, lors d’un dramatique accident de la circulation en juin 1998), venelles, fontaines, musées, folklore, etc., forment donc le cœur historique et culturel d’une légendaire terre d’accueil et de l’une des plus anciennes cités de Belgique, nichée dans la grande forêt ardennaise.