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Stavelot, son Laetare, sa légende de saint Remacle, ses musées et son « Mal-Aimé », ville martyre à la fin de la Seconde Guerre mondiale, est une très ancienne cité dont la fondation remonte à l’an 648, du temps d’un certain Remacle, moine français. On peut se demander pourquoi Remacle a été envoyé aussi loin de son pays d’origine, l’Aquitaine. « Afin de civiliser les populations ardennaises », lui déclara-t-on. Sa première tâche fut de bâtir une abbaye. Mais cela n’a pas été aisé ! Effectivement, le diable, qui ne voyait pas d’un bon œil cette construction, avait même l’intention de l’empêcher. Remacle déjoua son plan et le démon, en fuyant, laissa tomber l’énorme pierre qui devait servir à la démolition. On peut encore la voir non loin du bois de la Borzeux et on l’appelle le « Faix — fardeau — du Diable ». Mais le diable revint à la charge et il se déguisa en loup, étrangla l’âne du saint qui portait des matériaux ! Alors, pour le punir, Remacle lui ordonna de remplacer l’âne et c’est ainsi que l’on vit le loup porter des hottes de pierres jusqu’à la fin des travaux.